La scène présente plusieurs plans. Au premier à droite figure une scène de fauconnerie : le cortège à cheval part pour la chasse, précédé d'un fauconnier. Celui-ci tient dans la main droite le long bâton qui lui permettra de battre arbres et buissons pour faire s'envoler le gibier. Il porte deux oiseaux au poing et, à la ceinture, un leurre en forme d'oiseau que l'on garnissait de viande pour inciter les faucons à revenir. Le cortège est accompagné de chiens destinés à lever le gibier ou à rapporter celui qui aura été abattu. Au second plan sont représentés les travaux agricoles du mois d'août. Un paysan fauche le champ, un deuxième réunit les épis en gerbes alors qu'un troisième les charge sur une charrette tirée par deux chevaux. À l'arrière-plan se dresse le château d'Étampes, derrière les remparts, on distingue le donjon quadrangulaire et la tour Guinette, qui existe toujours.    

Côté gauche est illustrée la cavalcade traditionnelle du 1er mai : des jeunes gens vont à cheval, précédés de joueurs de trompettes. Ils partent en forêt chercher des rameaux qu'ils porteront sur la tête ou autour du cou. À cette occasion, les dames arborent une longue robe verte, comme c'est ici le cas de trois d'entre elles. Plusieurs personnages portent des feuillages dans leur coiffure : on leur prête des effets bénéfiques, plusieurs ouvrages conseillent de porter des chapeaux de fleurs « pour conforter le chef ». Les constructions de l'arrière-plan ont donné lieu à des interprétations divergentes. Il s'agirait du palais ducal de Riom, propriété du duc de Berry, où Bernard d'Armagnac remet sa fille, Bonne, à son fiancé Charles d'Orléans, en présence du duc de Berry, avant le mariage qui eut lieu en mai 1411. Selon Papertiant, il s'agirait plutôt du palais de la Cité à Paris avec le Châtelet à gauche, la Conciergerie et la tour de l'Horloge. Cette vue rappellerait alors le lieu du mariage de Jean de Bourbon et de Marie de Berry. En 1410, Jean de Bourbon venait d'accéder à la couronne ducale.  

La maison Craye est un atelier de tissage des Flandres, berceau de la tapisserie, créé en 1880 et qui poursuit la fameuse tradition des maîtres tisserands de cette région. Nous avons sélectionné dans cette riche collection les plus belles pièces ayant été éditées ainsi qu’un large choix d’adaptation de peintures célèbres, allant du Médiéval à l'Art Nouveau en passant par le Romantisme et l'Impressionnisme. 

Vous retrouverez dans chaque tapisserie la richesse d’un point de tissage exclusif et la qualité d’un savoir faire unique, utilisant des matières nobles comme la laine et le coton, tissées sur de véritables métiers à tisser Jacquard.